Vers chez le chat

Les vers chez le chat

Par Vetissimo 7 à lire

Les infestations parasitaires chez les chats, notamment par les vers, sont courantes. Les vers digestifs sont les plus fréquents et sont généralement traités par un vermifuge classique. Cet article fournira des explications détaillées sur les différentes variétés de vers et leur traitement.

Il est crucial de retenir trois points importants :

  • Tous les vers ne sont pas identiques et ne sont pas tous éliminés par les vermifuges courants.
  • Il existe des vers non digestifs, pouvant infecter d’autres organes comme les poumons, la vessie, ou les yeux.
  • Certaines infestations parasitaires sont des zoonoses, c’est-à-dire transmissibles à l’homme.

Les vers digestifs

Variété des vers digestifs

Les vers digestifs, scientifiquement appelés helminthes, se divisent en trois catégories principales :

  • Vers ronds ou nématodes : Les ascaris et les ankylostomes sont les plus courants.
  • Vers plats ou cestodes : Incluent les taenias (comme le Dipylidium) et les échinocoques.
  • Trématodes : Quasi inexistants chez le chat, ils ne seront pas abordés ici.

Ascaris : Vers longs, blanchâtres, d’environ 10-15 cm, semblables à des spaghettis. Très fréquents chez les chats, ils provoquent des symptômes digestifs et respiratoires (toux) et sont zoonotiques.

Ankylostomes : Petits vers blancs rosés de moins de 1 cm, souvent invisibles, causant des diarrhées sanglantes. Également zoonotiques.

Dipylidium : Se manifeste par de petits segments blancs (ressemblant à des grains de riz) près de l’anus ou dans les selles. Ces segments proviennent du ver adulte dans l’intestin. Indique souvent une infestation par les puces.

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Échinocoques : Rares et généralement de faible gravité pour le chat, mais Echinococcus multilocularis peut causer des maladies graves chez l’homme (échinococcose alvéolaire).

En plus des helminthes, des protozoaires peuvent aussi infecter le tube digestif :

  • Les coccidies (ou isosporose)
  • La giardiose
  • La trichomonose

Ces parasites sont invisibles à l’œil nu et nécessitent des tests spécifiques pour leur détection. Les chatons et les chats en collectivités sont plus souvent affectés.

Contamination des vers digestifs

La contamination se fait généralement par ingestion de vers ou d’œufs présents dans l’environnement. Les sources peuvent inclure la nourriture, l’eau, et le sol contaminés par des selles de chats parasités.

Pour les ascaris, la contamination peut aussi se faire par le placenta et le lait maternel. Pour le Dipylidium, la contamination se fait par ingestion de puces porteuses du parasite.

Symptômes des vers digestifs

Les symptômes des infestations par les helminthes et les protozoaires incluent :

  • Vomissements et diarrhées chroniques
  • Sang dans les selles
  • Amaigrissement ou troubles de la croissance
  • Poils ternes
  • Fatigue, abattement, anémie
  • Frottement de l’arrière-train au sol (signe du traîneau)
  • Toux (en cas d’ascaridiose)

Diagnostic

Le diagnostic se fait par visualisation des parasites dans les selles ou par un examen coproscopique. Le vétérinaire peut :

  • Examiner les selles au microscope
  • Envoyer les selles à un laboratoire pour des analyses spécifiques
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L’excrétion intermittente des parasites peut compliquer le diagnostic, nécessitant parfois des examens de selles répétés.

Traitement des vers digestifs

Le traitement dépend du type de parasite. Tous les vermifuges ne sont pas équivalents. Un vétérinaire pourra prescrire un vermifuge adapté, en dosant et en adaptant la fréquence en fonction du parasite et du mode de vie du chat. Dans certains cas, le traitement de l’environnement est nécessaire pour éviter les réinfestations.

Il est crucial d’éviter l’automédication car :

  • Le vermifuge peut ne pas être adapté au parasite spécifique
  • Il peut ne pas être adapté à l’âge du chat
  • Il peut être inefficace
  • Il peut être inapproprié pour l’état de santé général du chat

Les vers cardio-respiratoires

La Dirofilariose

La dirofilariose est causée par un ver vivant dans le cœur et les artères pulmonaires, transmis par les moustiques. Les symptômes peuvent apparaître plusieurs mois ou années après la contamination et incluent :

  • Difficultés respiratoires, toux, crises asthmatiques, saignements pulmonaires
  • Syncopes
  • Œdèmes des membres
  • Mort subite dans certains cas

Le diagnostic se fait par échocardiographie et tests sanguins. Le traitement vise les larves, pas les vers adultes, pour éviter des complications fatales.

L’Aelurostrongylose

Ce ver se trouve dans les poumons et cause une toux chronique et parfois une détresse respiratoire. La contamination se fait par ingestion d’escargots ou de limaces infectés. Le diagnostic repose sur les signes cliniques, les anomalies radiographiques et la détection des larves dans les selles ou les poumons.

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Le traitement inclut un vermifuge adapté et des médicaments de soutien respiratoire comme les corticoïdes et bronchodilatateurs.

La Thélaziose oculaire

Ce nématode, transmis par les mouches, se localise sur la cornée et dans les conjonctivites, causant larmoiement, rougeur oculaire et œil fermé. Le traitement consiste à retirer le ver et à vermifuger le chat.

Capillaria plica

Ce parasite rare se trouve dans les voies urinaires, causant des symptômes de cystite. Le diagnostic se fait par la visualisation des œufs dans les urines.

Pour prévenir et traiter les infestations parasitaires chez le chat, il est important de :

  • Reconnaître qu’il n’existe pas que des vers digestifs
  • Savoir que certains parasites digestifs ne sont pas éliminés par les vermifuges traditionnels
  • Réaliser des examens de selles via des laboratoires spécialisés pour un diagnostic précis
  • Répéter les examens si nécessaire en raison de l’excrétion intermittente des parasites
  • Reconnaître certaines zoonoses et envisager un traitement préventif pour l’homme
  • Adapter le protocole de vermifugation au mode de vie de l’animal
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