L’identification a été rendu obligatoire le 1er janvier 2012 pour tout chat de plus de 7 mois.
La puce électronique – ou transpondeur – permet de remplir cette obligation en associant un animal aux coordonnées de ses propriétaires.
Qu’est-ce qu’une puce électronique ?
La puce électronique est un petit implant qui est injecté par le vétérinaire sous la peau du chat dans la région de l’encolure ou de la gouttière jugulaire à gauche.
Il s’agit d’un petit cylindre faisant 4mm de long et 1mm de diamètre contenant un numéro unique, composé de 15 chiffres qui identifient le chat : trois chiffres pour le pays, 2 chiffres pour l’espèce, 2 chiffres pour le fabricant et les 8 chiffres restant pour le numéro spécifique d’identification du chat.
La puce électronique est biocompatible, étanche et ne gêne en rien la santé du chat.
Elle ne nécessite pas d’anesthésie pour être implantée et reste lisible toute la vie du chat, à l’inverse d’un tatouage.
Comment lire et utiliser les informations de la puce électronique ?
Un lecteur spécifique est nécessaire pour lire le numéro de la puce implantée dans le chat. Les vétérinaires, refuges et fourrières possèdent ce lecteur et peuvent accéder aux informations qui sont reliées à la puce en utilisant le site www.i-cad.fr. Il s’agit de la base de données nationale d’identification des carnivores domestiques qui permet de retrouver les coordonnées du propriétaire du chat.
De ce fait, il est important de signaler tout changement de coordonnées ou de propriétaire au fichier national d’identification : seules des coordonnées à jour permettent à l’animal perdu de retrouver son maître rapidement.
Quels documents sont reliés à la puce électronique ?
1 – Le certificat provisoire d’identification
Ce document permet d’attester de l’enregistrement provisoire de l’identification électronique du chat sur le site I-CAD, en attendant la carte d’identification. Il est rempli par le vétérinaire après implantation de la puce et édité en 3 exemplaires : l’un destiné à I-CAD pour l’enregistrement afin que la carte définitive soit créée, le deuxième pour le propriétaire du chat et le dernier est archivé par le vétérinaire.
2 – La carte d’identification
Elle est envoyée au propriétaire du chat dès que I-CAD a reçu le certificat provisoire. Elle est composée d’une partie haute à conserver car elle permet de mettre à jour les coordonnées du propriétaire si besoin ou de réaliser un changement de propriétaire, et d’une partie basse détachable à conserver sur soi, du format d’une carte de crédit.
Ce document atteste de l’enregistrement définitif du chat au fichier national des carnivores domestiques et du propriétaire déclaré.
En cas de perte, un duplicata de la carte peut être demandé : il doit être rempli en partie par le vétérinaire afin d’attester de l’identification du chat.
De même dans les cas d’importation d’un pays tiers : après vérification de l’identification et du passeport du chat, un document rempli par un vétérinaire exerçant en France permet ensuite de rattacher le numéro de puce électronique au fichier national français.
3 – Le certificat de traçabilité
Réservé aux détenteurs professionnels, il remplace la carte d’identification du chat que possède un propriétaire « classique » non professionnel. Cela permet de réaliser facilement des démarches administratives via un accès professionnel sur I-CAD.
Quels sont les intérêts de la puce électronique chez le chat ?
1 – Protection du chat en cas de perte ou de vol
L’identification du chat permet de retrouver facilement ses maîtres grâce aux informations enregistrées sur I-CAD. On estime qu’un chat identifié à 40% de chance de plus d’être retrouvé et rendu à son propriétaire si les coordonnées de ce dernier sont bien à jour.
En 2015, 67% des chats en France étaient identifiés par puce électronique.
2 – Voyager à l’étranger en toute tranquillité
Seul un chat identifié par puce électronique peut être vacciné contre la rage et avoir un passeport européen. L’ensemble de ces documents est indispensable pour voyager en UE ou vers un pays tiers, et permet inversement l’importation d’un chat d’un autre pays. En effet, seuls les chats tatoués avant juillet 2011 peuvent continuer à sortir du territoire fançais.
Le propriétaire qui souhaite maintenant se rendre à l’étranger avec son chat doit lui faire implanter une puce électronique, y compris s’il a déjà été tatoué à une date postérieure à juillet 2011. Le vétérinaire remplira alors le certificat provisoire d’identification en précisant bien le numéro de ce tatouage, afin que l’organisme I-CAD associe bien les deux identifications à un seul et même chat.
3 – Utilisations dérivées par lecture de puce électronique
Depuis quelques années, des chatières détectant la puce électronique sont disponibles sur le marché et permettent de gérer les entrées et sorties des chats en toute simplicité. En effet, seuls les chats dont les numéros de puce électronique ont été enregistrés peuvent passer par cette chatière. Cela limite les intrus à l’intérieur du domicile et contribue donc à la protection du chat.
Plus récemment, des distributeurs de nourriture ou de boisson détectent sur le même principe l’arrivée du chat porteur d’une puce électronique préalablement enregistrée et lui délivre sa boisson ou ses croquettes. Leur utilisation permet de limiter l’accès de la nourriture à d’autres chats du voisinage ou bien à certains chats pour ceux qui en possèdent plusieurs.
À l’heure où tout devient connecté dans notre monde, il est à prévoir que d’autres applications seront inventées pour associer la puce électronique à diverses utilisations. Mais l’utilité primordiale restera toujours de pouvoir identifier et donc retrouver son chat !