La gale sarcoptique est une maladie parasitaire de la peau causée par un acarien microscopique : Sarcoptes scabiei. Elle reste généralement sans gravité mais est à prendre au sérieux en raison de son caractère très contagieux et de sa transmissibilité à l’Homme. Il est donc important de s’assurer du diagnostic et d’effectuer un traitement approprié. Les collectivités de type chenils et élevages sont notamment des zones à risque.
Cette maladie peut toucher les chiens, ainsi que les renards qui sont un vecteur fréquent de contamination. Elle touche plus rarement les chats.
Les causes de la gale sarcoptique
La gale est due à la prolifération des parasites dans la couche cornée superficielle de la peau. Ils se nourrissent de débris cutanés. Ils creusent des micro-tunnels dans la peau, où les femelles se logent pour pondre leurs œufs. Ces lésions sont généralement responsables des démangeaisons intenses généralement observées chez les animaux touchés.
La contamination se fait généralement par contact direct avec un autre animal atteint de gale. Les sarcoptes ne survivent en effet que quelques jours maximum à l’extérieur, la contamination est donc plus rare par l’environnement. Cela reste cependant possible, dans les chenils par exemple.
Cette maladie touche aussi bien les chiens adultes que les chiots et aucune prédisposition raciale n’existe. Les chiens vivant ou séjournant en collectivité peuvent être plus particulièrement exposés, de même que les chiens de chasse, en cas de contacts avec des renards par exemple. Les animaux immunodéprimés peuvent être plus facilement infestés et les signes cliniques sont souvent plus intenses.
Les symptômes de la gale sarcoptique
Les symptômes apparaissent habituellement 3 à 4 semaines après l’exposition, mais cela peut être variable entre une et 8 semaines.
La gale sarcoptique est une affection qui gratte généralement intensément. Les lésions provoquées par le parasite sont en effet responsables de démangeaisons intenses et d’une réponse inflammatoire locale qui les accentue encore. Au départ, les lésions sont des papules (boutons) et des croûtes associées à des démangeaisons et une perte de poils. Elles sont localisées préférentiellement au niveau des coudes, des oreilles, des flancs et de l’abdomen. Le dos est généralement épargné. En évoluant, les rougeurs et la perte de poils se généralisent, la peau s’épaissit, des surinfections bactériennes peuvent survenir.
Si l’animal n’est pas soigné, des répercussions sur l’état général apparaissent, avec une baisse d’appétit, un amaigrissement, les ganglions grossissent et un abattement touche le chien.
Le diagnostic
Lors de la consultation, votre vétérinaire pourra suspecter une gale en se basant sur l’aspect des lésions et éventuellement sur les antécédents de votre animal (séjour en refuge, contacts avec d’autres animaux, activité de chasse).
L’examen de choix pour confirmer ce diagnostic est le raclage. Il consiste à gratter la peau de l’animal avec une lame de bistouri et à observer le matériel recueilli au microscope. Cet examen n’est pas douloureux pour le chien. Plusieurs raclages sont généralement effectués, à différents endroits, afin d’augmenter les chances de récolter des parasites. Il peut cependant arriver que les raclages se révèlent négatifs, c’est-à-dire qu’aucun parasite ne soit trouvé, alors que des lésions et des démangeaisons sont encore présentes. La réponse inflammatoire causée par le parasite peut en effet persister même après sa disparition. Si les lésions sont très évocatrices, le vétérinaire pourra donc prescrire un traitement spécifique de la gale, même si les examens se sont révélés négatifs.
D’autres examens peuvent également être préconisés, pour différencier la gale d’autres affections dermatologiques, notamment des calques cutanés, des prises de sang, voire des biopsies.
Les traitements de la gale sarcoptique
Si votre chien est atteint de gale, il est impératif de le mettre en quarantaine. Il ne doit en effet avoir aucun contact avec d’autres animaux, en raison du caractère très contagieux de cette maladie. Les humains en contact avec lui doivent prendre des précautions pour limiter les contacts et bien se laver les mains après. Mieux vaut éviter les contacts avec les enfants, les personnes âgées, et les personnes immunodéprimées en général.
En l’absence d’atteinte de l’état général, le pronostic de cette maladie est bon. Un traitement acaricide (anti acariens) spécifique permet en effet de se débarrasser des parasites. Ce traitement existe sous différentes formes : applications locales, pipettes, shampoings, comprimés. Il peut durer jusqu’à 3 semaines. Votre vétérinaire prescrira le traitement le mieux adapté à votre animal et à ses symptômes. En cas de surinfections bactériennes, un traitement antiseptique, voire antibiotique, pourra également y être ajouté.
Si d’autres animaux sont présents dans le foyer, un traitement pourra leur être également prescrit en prévention. Un traitement des lieux de couchage du chien est généralement préconisé. Dans les chenils et lieux de vie en collectivité, des mesures d’hygiène plus importantes doivent être prises afin d’éviter la contagion et les éventuelles ré-infestations lorsqu’un cas se déclare.
Un animal en bonne santé sera moins enclin à développer une gale. Tous les facteurs permettant de maintenir un bon état général sont donc des éléments protecteurs, notamment par des traitements antiparasitaires externes et internes réguliers, contre cette maladie qui reste encore d’actualité de nos jours.