Les puces sont de petits insectes plats, bruns, mesurant quelques millimètres de diamètre. Elles se déplacent en sautant et peuvent contaminent les animaux de compagnie. Lorsque c’est le cas, elles peuvent devenir un véritable fléau, tant par les symptômes qu’elle peut provoquer chez les chiens que par la difficulté qu’il peut y avoir à les éradiquer.
L’espèce la plus fréquemment rencontrée chez les chiens est Ctenocephalides felis, la même que chez les chats. Il peut également s’agir plus rarement de Ctenocephalides canis.
L’espèce ne change cependant pas les symptômes ni la conduite à tenir.
Cycle de vie et contamination
La vie d’une puce se décompose en plusieurs stades : œuf, puis larve, puis nymphe et enfin adulte. Seules les puces adultes contaminent les chiens. Tous les autres stades se passent dans l’environnement. La durée de ce cycle varie selon les conditions de température extérieures. Lorsqu’ils se trouvent dans un environnement chaud et douillet, tel que nos maisons et appartements, les œufs éclosent en quelques jours et poursuivent leur cycle pour continuer à pulluler. C’est pourquoi la contamination d’un chien peut rapidement entraîner la contamination de son environnement, en peu de temps et même à partir d’une seule puce. A l’inverse, les œufs peuvent aussi survivre plusieurs mois dans l’environnement et il est donc possible de voir réapparaître des puces alors que l’on pensait en être débarrassé.
Le chien peut se contaminer de deux manières :
- À partir de l’environnement : en passant dans un environnement contaminé, des puces peuvent sauter sur le chien.
- Au contact d’animaux porteurs de puces : chiens, chats, mais aussi hérissons ou autres animaux sauvages.
Symptômes des puces du chien
La puce adulte est un insecte hématophage, c’est-à-dire qu’il se nourrit du sang de son hôte. Une infestation de puces peut entraîner des symptômes sur plusieurs plans.
Le plus souvent, les principaux symptômes sont dermatologiques. La salive de puces est en effet irritante et les piqûres provoquent des démangeaisons d’intensité variable. Quelquefois peu intenses, elles peuvent passer inaperçues. A l’inverse, elles peuvent être plus marquées, voire très intenses.
Certains chiens en particulier sont allergiques à la salive des puces. Dans ce cas, en plus des démangeaisons, le chien peut présenter une perte de poils surtout sur le bas du dos, le ventre et les flancs, ainsi que des rougeurs, boutons et croûtes. On parle alors de Dermatite par Allergie ou Hypersensibilité aux Piqûres de Puces (DAPP ou DHPP). Ces maladies sont souvent en recrudescence au printemps et à l’automne, périodes plus favorables au développement des puces. Mais la présence des puces peut s’observer toute l’année, surtout dans les maisons.
Les puces sont par ailleurs souvent porteuses d’œufs de ténia. Une infestation de puces s’accompagne donc généralement de transmission de parasites intestinaux, même si cela ne se traduit pas nécessairement par des symptômes. Ces parasites peuvent quelquefois être observés sous la forme de petits vers blancs ressemblant à des grains de riz sur la zone entourant l’anus de l’animal.
Enfin, en cas d’infestation massive d’un chien par des puces, la quantité de sang prélevée par les insectes devient significative et peut entraîner une anémie. Dans ce cas, le chien présente surtout une grande fatigue.
Diagnostic
Compte-tenu de la petite taille des puces et de la surface de peau de certains grands chiens, il n’est pas toujours facile d’observer directement des puces surtout si elles sont peu nombreuses. Le plus souvent, on recherche plutôt des indices de leur présence, notamment leurs déjections : elles se présentent sous la forme de petites pellicules noirâtres à la base des poils. Cependant, même sans ces indices, leur présence sera toujours suspectée si le chien n’est pas à jour de ses traitements antipuces.
Quelquefois, le chien ne présente aucun symptôme, mais ce sont ses maîtres qui se démangent ! En effet, si l’environnement est infesté de puces, les humains peuvent également se faire piquer.
Traitement des puces du chien
La première chose à faire pour venir à bout d’une infestation de puces est de traiter le chien, et les autres animaux du foyer, avec un traitement antiparasitaire efficace et régulier. Il existe différentes molécules agissant selon divers modes d’action et sous des formes variées : pipettes, colliers, comprimés, sprays. Les traitements par shampoing ou poudres ne sont généralement plus prescrits car ils sont le plus souvent inefficaces. Il est important de vous faire conseiller par un vétérinaire qui saura vous prescrire le traitement le plus adapté à votre animal et à son mode de vie.
En cas de réaction allergique, un traitement s’avère souvent nécessaire pour calmer cette réaction. Les démangeaisons peuvent en effet perdurer plusieurs semaines après que les puces aient été éradiquées. Selon les lésions et leur étendue, le vétérinaire pourra prescrire un traitement à base d’anti-inflammatoires, voire d’antibiotiques si la peau est surinfectée.
Un traitement de l’environnement peut être nécessaire également en complément. Cela se présente souvent sous la forme de diffuseurs ou foggers, à laisser diffuser à des endroits stratégiques. Un nettoyage soigneux est souvent recommandé pour les zones où les œufs se développent plus particulièrement : coussins, couvertures, matelas, tapis notamment.Enfin, suite à une infestation de puces, il est généralement conseillé de vermifuger le chien en raison du risque de transmission de ténias.
Prévention des puces du chien
La meilleure prévention consiste à traiter régulièrement votre chien contre les puces. Il est recommandé de le faire toute l’année car c’est le seul moyen d’être sûr d’éviter les contaminations. Le plus souvent, ces traitements sont à administrer tous les mois. Prenez conseil auprès de votre vétérinaire. Il est quelquefois difficile de s’y retrouver dans la multitude de produits existant mais utiliser un produit efficace est primordial !