Pousser au mur chien

Pousser au mur chez le chien

Par Vetissimo 5 à lire

Le système nerveux (SN) chez le chien est divisé en SN central (SNC : cerveau et moelle épinière) et SN périphérique (SNP : nerfs périphériques).

Au sein du système nerveux central, le cerveau, appelé aussi encéphale, est une pierre angulaire dans le fonctionnement de l’organisme.

Ce cerveau est constitué de différentes régions qui ont chacune des rôles différents. Par conséquent, une atteinte du cerveau peut entraîner des symptômes cliniques très variables (cécité, convulsions, pertes d’équilibre, perte de vigilance, …). Ces symptômes dépendent de la zone du cerveau atteinte.

L’attitude de “pousser au mur” est un comportement compulsif pendant lequel le chien appuie sa tête contre le mur (ou toute autre surface verticale) sans aucune raison apparente. Elle est caractéristique d’une anomalie neurologique atteignant le cerveau, et en particulier le cortex cérébral et le thalamus/hypothalamus.

Il s’agit d’une réelle urgence et l’observation de ce comportement chez votre animal nécessite une consultation rapide chez un vétérinaire.

Symptômes

Comme évoqué précédemment, la poussée au mur est signe d’une atteinte d’une zone précise au niveau du cerveau. Cette affection cérébrale va avoir diverses répercussions notamment sur l’état mental de l’animal, son appétit, sa soif, son sommeil, sa vision, son tonus musculaire, …

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Ainsi, il est fréquent d’observer, en plus de la poussée au mur, d’autres symptômes tels que :

  • changement comportemental du chien : troubles de l’appétit, de la prise de boisson ou du sommeil, altération de la vigilance, coma
  • perte de la vision
  • mouvements anormaux : animal qui tourne en rond sur un cercle, tête tournée vers un côté, marche compulsive
  • convulsions

Causes d’un chien qui pousse le mur avec sa tête

Plusieurs affections peuvent être à l’origine de pousser au mur chez le chien.

  • Tumeur cérébrale ou métastases cérébrales d’une tumeur située ailleurs
  • Inflammations (encéphalite) du cerveau pouvant être infectieuses ou non infectieuses
  • Traumatisme (suite à un choc par une voiture par exemple)
  • Intoxication (plomb par exemple)
  • Maladie générale entraînant des modifications sanguines (concentration trop importante ou trop faible en sodium dans le sang par exemple, maladies hépatiques -shunt hépatique-, …).

Diagnostic

Il est indispensable de donner à votre vétérinaire un maximum d’informations concernant votre animal : son comportement à la maison, la description précise et complète des symptômes (quitte à amener un petit film), la vitesse d’évolution des symptômes, l’exposition éventuelle à des médicaments et toxiques, l’historique médical de votre animal, ses vaccinations, le contact éventuel avec d’autres animaux… Cela constituera, pour le vétérinaire, une aide précieuse, soit pour établir directement un diagnostic (ingestion de toxique par exemple), soit pour hiérarchiser ses hypothèses afin de choisir les examens complémentaires les plus adaptés.

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Après un examen clinique général et un examen neurologique précis, le vétérinaire pourra préciser la localisation neurologique de l’anomalie.

Par la suite, il vous proposera de réaliser une prise de sang pour réaliser un bilan complet. Une mesure de pression artérielle peut parfois être intéressante. En l’absence d’anomalie, il vous proposera d’autres examens complémentaires de type :

  • scanner ou IRM du cerveau (examens se faisant sous anesthésie générale)
  • ponction de liquide céphalo-rachidien

Traitement et diagnostic

La prise en charge et le pronostic vont dépendre de la cause de la poussée au mur.

Lors d’intoxication, une hospitalisation sera nécessaire pour mettre votre animal sous perfusion, lui administrer des médicaments afin de limiter l’absorption du toxique par le tube digestif et lui donner un antidote s’il est disponible.

Lors de maladie générale, un traitement médical et/ou chirurgical vous sera proposé en fonction des causes.

Lors d’inflammation du cerveau (encéphalite), des antibiotiques et/ou des corticoïdes et/ou des antifongiques seront administrés.

Lors de tumeur, un traitement chirurgical, médical ou par radiothérapie pourra être proposé en fonction du type de tumeur, de sa taille et de sa localisation.

Conclusion

La mise en évidence d’une poussée au mur est réellement une urgence médicale qui nécessite une consultation rapide chez un vétérinaire.

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La réalisation d’examens sanguins et d’examens d’imagerie médicale est souvent nécessaire pour établir un diagnostic de certitude.
Certaines pathologies sont malheureusement de mauvais pronostic et la qualité de l’animal s’en trouve altérée.

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