La piroplasmose chez le chien

chien piroplasmose

La piroplasmose, ou babésiose, est une maladie parasitaire qui touche le chien. Elle est due à un parasite, Babesia canis, aussi appelé piroplasme. Il est transmis au chien par la morsure d’une tique.

Cette maladie est assez fréquente et peut se soigner si elle est dépistée à temps. Elle peut toutefois se révéler grave, voire mortelle, si elle est traitée trop tard. Si votre chien peut être exposé à des tiques, il est important de connaître l’existence de cette maladie afin de pouvoir consulter un vétérinaire dès les premiers symptômes.

Causes de la piroplasmose chez le chien

Le parasite responsable est exclusivement transmis par les tiques, la piroplasmose n’est donc pas contagieuse. Elle touche les chiens sans prédisposition de race, de taille ou de sexe. En revanche, ce parasite sanguin ne concerne ni les autres animaux ni les humains. Elle est présente partout en France, et plus fréquente au printemps et en automne, périodes de forte activité des tiques. Notons que d’autres babésioses existent dans d’autres espèces, véhiculées par d’autres tiques ou insectes piqueurs.

Lorsqu’une tique contaminée se fixe sur un chien, elle injecte un peu de sa salive en le mordant. Elle transmet ainsi les piroplasmes par la salive. Ils gagnent ensuite le sang où ils pénètrent dans les globules rouges. En s’y multipliant, ils provoquent leur éclatement, phénomène appelé hémolyse intravasculaire. Cette hémolyse est responsable des symptômes de la maladie.

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Symptômes de la piroplasmose

Les symptômes apparaissent le plus souvent dans les 3 à 8 jours qui suivent la contamination, mais cela peut aller jusqu’à 3 semaines dans certains cas.

Au début, le chien présente un abattement brutal, une perte d’appétit voire une anorexie, ainsi qu’une fièvre importante, pouvant aller jusqu’à 41°C.

Puis, les parasites provoquant la destruction des globules rouges et une anémie, d‘autres symptômes apparaissent : les muqueuses sont pâles, ce qui peut être observé au niveau des gencives et du pourtour de l’œil ; les urines prennent une couleur foncée, orange ou marron, ce qui est le signe que la maladie est déjà avancée ; les organes peuvent commencer à être intoxiqués, notamment le foie, les reins et la rate.

Diagnostic

Les symptômes sont assez évocateurs, surtout si vous avez connaissance que votre chien a pu être exposé à des tiques dans les jours qui précèdent. Si c’est le cas, il est important d’en informer le vétérinaire au moment de la consultation car cela va orienter son diagnostic. Or plus le diagnostic est précoce, plus le traitement a de chances de réussir et meilleur est le pronostic.

Le vétérinaire commencera par effectuer un examen clinique complet et vous questionnera sur le mode de vie de votre chien : balades en campagne, activités de chasse. Les tiques peuvent cependant également être présentes dans des haies ou herbes hautes des jardins.

Des examens complémentaires pourront lui permettre de compléter son examen et de confirmer le diagnostic : examen des urines, prise de sang, recherche du parasite au microscope sur un étalement d’une goutte de sang.

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Des analyses sanguines supplémentaires peuvent aussi vérifier l’état de fonctionnement des organes potentiellement en souffrance, tels que le foie ou les reins.

Traitement et pronostic de la piroplasmose chez le chien

Le traitement est très efficace s’il est administré dès l’apparition des premiers signes cliniques. Si votre chien est brutalement abattu et présente une perte d’appétit dans les jours suivant une balade en campagne ou en forêt, même si vous n’avez pas vu de tique sur lui, il est important de contacter votre vétérinaire. Sur certains chiens à poils longs et épais, les tiques peuvent en effet passer inaperçues. Un traitement spécifique permettant de tuer le parasite existe. Il est administré sous forme d’injections.

Selon le stade de la maladie, d’autres traitements peuvent être nécessaires. Une hospitalisation peut être recommandée pour mettre l’animal sous perfusion. Cela permet de le réhydrater et de soigner ou prévenir d’éventuelles insuffisances hépatique et rénale.

Si l’anémie est importante, des traitements spécifiques peuvent tenter de la compenser et aider l’organisme à fabriquer de nouveaux globules rouges. Dans les cas les plus avancés, une transfusion peut aussi être envisagée.

Le pronostic est bon si le traitement est suffisamment précoce. Plus l’état général de l’animal est dégradé, plus le pronostic peut être réservé. L’hémolyse peut en effet être tellement importante que les dégâts provoqués au niveau du foie et des reins deviennent irréversibles, et l’anémie trop intense pour pouvoir être corrigée. Dans certains cas, la piroplasmose peut même être mortelle.

Prévention de la piroplasmose

Plusieurs méthodes de prévention efficaces existent. Il est important de les connaître et de prendre conseil auprès de votre vétérinaire pour utiliser les mieux adaptées à votre animal.

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En premier lieu, les produits antiparasitaires permettant d’empêcher les tiques de se fixer sur les chiens sont un moyen de prévention indispensable contre la piroplasmose. Il est important d’utiliser des produits efficaces. En effet, la contamination ayant lieu au moment de la morsure de la tique, l’anti-parasitaire doit avoir une action sur les tiques avant que celles-ci ne mordent. De plus, ces traitements doivent être renouvelés régulièrement, qu’il s’agisse de colliers, de pipettes ou encore de sprays.

Il existe également un vaccin contre la piroplasmose. Il n’est pas efficace à 100%, mais il peut tout de même être conseillé dans certaines situations (chien plus exposé, balades en forêt fréquentes…). N’hésitez pas à en discuter avec votre vétérinaire.

Enfin, après une balade à la campagne ou en forêt, vous pouvez examiner le pelage de votre animal, en le brossant ou en le lavant par exemple. Si vous trouvez des tiques, soyez vigilants dans les jours qui suivent. Un éventuel abattement et/ou une baisse d’appétit doivent vous alerter. Pour retirer les tiques, évitez les méthodes telles que pinces à épiler, alcool ou encore éther. Des crochets adaptés et très efficaces, en vente chez votre vétérinaire, permettent de les enlever facilement.

La piroplasmose n’existe que parce que votre chien attrape des tiques: l’élimination de ces parasites reste la meilleure prévention de cette maladie aux conséquences parfois graves.

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