Il existe chez le chien de nombreuses affections ostéo-articulaires chez le chien pendant sa phase de croissance.
L’ostéopathie métaphysaire, appelée aussi ostéodystrophie hypertrophique, est une de ces maladies, qui affecte essentiellement les chiens de grand format, dont la croissance est rapide : Dogue Allemand (appelé aussi Danois), Boxer, Berger Allemand, Labrador, Golden Retriever, Braque de Weimar, Setter Irlandais sont des races prédisposées.
Les chiens atteints ont en moyenne 3-4 mois (2 à 8 mois).
Les causes de l’ostéopathie métaphysaire chez le chien
La cause de cette maladie est à ce jour inconnue. Plusieurs hypothèses sont néanmoins évoquées :
- carence en Vitamine C, carence en cuivre,
- suralimentation, notamment en protéines,
- virus de la maladie de Carré
- troubles immunitaires ?
Mais l’origine est discutée et à ce jour non éclaircie.
Symptômes de l’ostéopathie métaphysaire chez le chien
Comme son nom l’indique, la maladie atteint uniquement la métaphyse des os longs des membres et en particulier le tibia et l’ulna (anciennement « cubitus », un des os de l’avant-bras).
La métaphyse correspond à la zone intermédiaire des os, située entre l’épiphyse (l’extrémité) et la diaphyse (« milieu » de l’os) : il existe pour chaque os long, une métaphyse proximale (en « haut » de l’os) et une métaphyse distale (en « bas » de l’os). Chez le chiot, chaque épiphyse est séparée de sa métaphyse par le cartilage de croissance.
Cette maladie se traduit par un gonflement, une douleur et une chaleur au niveau de la région métaphysaire et est souvent associée à une perte d’appétit, de la léthargie et de la fièvre mais de façon variable.
Une boiterie du membre atteint est souvent notée, mais d’intensité très variable : très discrète à très forte, permanente ou épisodique.
Chez certains chiots, la maladie est auto-résolutive en quelques jours. Chez d’autres, elle peut durer plusieurs semaines et nécessite une prise en charge. L’évolution peut parfois être discontinue avec un chiot qui récupère totalement entre les crises.
Dans de rares cas, les os de la mâchoire et les métacarpes peuvent être atteints, chez des individus de races plus petites (Westie, Jack Russel…)
Diagnostic de l’ostéopathie métaphysaire chez le chien
Le diagnostic de la maladie s’appuie :
- Sur un contexte épidémiologique compatible : chiot, jeune, en phase de croissance et de grand format
- Des symptômes cliniques compatibles (voir paragraphe précédent)
- Une radiographie mettant en évidence des anomalies du cartilage de croissance et des proliférations osseuses
Un bilan sanguin ne permet pas d’établir un diagnostic de la maladie. Il peut parfois être intéressant pour écarter d’autres maladies de l’animal en croissance et votre vétérinaire pourra vous le proposer dans ce contexte.
Traitement de l’ostéopathie métaphysaire chez le chien
Le traitement est palliatif et consiste à gérer la douleur induite par la maladie pour le confort de l’animal.
La mise au repos forcée et l’administration d’anti-inflammatoires et/ou autres antalgiques peuvent être nécessaires dans les cas les plus graves.
Lorsque l’état de l’animal est très altéré, votre vétérinaire pourra vous recommander de laisser l’animal en hospitalisation afin de le perfuser, de l’alimenter et de lui administrer les médicaments par voie-intraveineuse.
Votre vétérinaire pourra avoir besoin d’équilibrer la ration alimentaire que vous distribuez à votre chiot si elle n’est pas adaptée.
Suivi et pronostic
La maladie est la plus souvent bénigne mais lors d’atteinte sévère, des déformations osseuses irréversibles peuvent exister et générer des troubles importants sur des chiens de race géante.