Les tiques sont de petits insectes de la famille des acariens. Assez répandues en France, elles peuvent contaminer les humains comme les animaux de compagnie. Les plus répandues sont Dermacentor reticulatus, Rhipicephalus sanguineus ou encore Ixodes ricinus.
Les tiques sont rarement dangereuses en elles-mêmes chez les chats et le risque de transmettre des maladies est moins élevé que chez les chiens. Il faut cependant y rester tout de même vigilant d’autant que quelques mesures de prévention simples permettent de s’en prémunir.
Modes de vie et contamination des tiques chez le chat
Les tiques vivent dans le milieu extérieur. Elles grimpent sur des herbes et attendent le passage d’un animal pour s’y accrocher. Elles peuvent se déplacer pour se fixer préférentiellement sur des zones où la peau est plus fine (oreilles, aisselles, espaces interdigités par exemple), mais peuvent se fixer n’importe où.
Les tiques sont des insectes hématophages, c’est-à-dire qu’elles se nourrissent de sang. Au bout d’un moment, elles vont se laisser tomber pour poursuivre leur cycle de développement. Votre chat peut donc avoir attrapé des tiques sans que vous les ayez vues sur lui.
Les chats qui ont un accès à l’extérieur et qui vivent dans des zones où il y a un peu de végétation sont particulièrement exposés. Ils se contaminent le plus souvent à la campagne ou dans les zones boisées. Mais les tiques ont de plus en plus tendance à être présentes aux abords des jardins.
Elles se développent plutôt au printemps et à l’automne, lorsque le climat est plus propice, mais peuvent être présentes toute l’année lorsque les températures sont suffisamment tempérées.
Comment retirer des tiques sur votre chat ?
Si vous observez des tiques sur votre chat, la première chose à faire est de les enlever. Si vous ne l’avez jamais fait, mieux vaut contacter votre vétérinaire pour qu’il vous explique, voire vous montre comment faire. En effet, le seul moyen efficace de retirer des tiques est d’utiliser des petits crochets spéciaux. Leur utilisation est relativement simple et permet d’enlever toute la tique sans la tuer. Il ne reste plus ensuite qu’à la récupérer sur un mouchoir ou un essuie-tout puis de la tuer.
Toutes les autres méthodes dont vous avez pu entendre parler sont à proscrire : mettre de l’alcool, de l’éther ou encore de l’huile, tirer dessus, l’écraser ou encore la brûler. Toutes ces méthodes s’avèrent peu efficaces. Vous risquez de retirer la tique en laissant une partie de la tête sous la peau de l’animal. De plus, la tique peut réagir à ce type d’agressions par l’injection de salive ce qui augmente les risques de contamination si elle est porteuse de maladies.
Une idée reçue encore assez répandue consiste à penser que si la tête de la tique reste sous la peau, la tique peut « repousser ». Sachez que cela est FAUX ! Il est impossible qu’une tique se reforme à partir de n’importe quelle partie de son corps. En revanche une réaction inflammatoire locale peut se former, surtout si effectivement il reste un morceau de l’acarien dans le derme du chat.
Symptômes des tiques chez le chat
Une infestation de tiques est généralement moins dangereuse chez les chats que chez les chiens. Le premier risque auquel on pense souvent est celui de la transmission de maladies. Ce risque existe en effet, même s’il reste plus rare chez les chiens. Elles se manifestent plus souvent chez les chats immunodéprimés, porteurs du FIV (Sida du chat) ou du FeLV (leucose féline) notamment.
La principale maladie est l’hémobartonellose ou mycoplasmose. Cette maladie entraîne une anémie importante et se manifeste donc surtout par un abattement et une perte d’appétit. Les autres maladies possibles sont l’ehrlichiose, l’hépatozoonose et la piroplamose (ou babésiose). Le risque pour les chats vis à vis de ces maladies est toutefois exceptionnel.
Les morsures de tiques peuvent être à l’origine de symptômes locaux : inflammation, voire infection et formation d’un abcès. Ce risque est d’autant plus important si un morceau de la tête est resté dans la peau. Un petit kyste peut quelquefois persister.
Par ailleurs, un risque d’anémie existe en cas d’infestation massive. La quantité de sang prélevée par les insectes peut alors être suffisamment significative pour entraîner une anémie, même si cela reste rare.
Diagnostic des tiques chez le chat
Le diagnostic d’une infestation de tiques est évident si vous observez directement les tiques. Lorsque ce n’est pas le cas, le vétérinaire s’appuiera notamment sur le mode de vie du chat qui peut l’exposer à la contamination.
L’apparition brutale de symptômes inhabituels après une contamination par des tiques doit vous amener à contacter votre vétérinaire. Des examens sanguins pourront être nécessaires pour confirmer une anémie par exemple, pour rechercher la présence de bactéries ou parasites transmises par les tiques, ou pour vérifier si votre chat est porteur du FIV ou du FeLV.
Traitement des tiques du chat
Si votre chat a attrapé des tiques et qu’il présente une réaction inflammatoire, des soins locaux peuvent être nécessaires : désinfection, pommade anti-inflammatoire. Dans certains cas, une infection peut se développer. Un traitement antibiotique et anti-inflammatoire peut être nécessaire. Si un kyste persiste, le seul moyen de l’enlever sera alors chirurgical.
Des traitements spécifiques existent contre les maladies transmises par les tiques. Le pronostic dépend de l’état de l’animal lors du diagnostic. Plus le chat est en mauvais état général, avec notamment une anémie ou une déshydratation, plus le traitement risque d’être difficile. Une hospitalisation peut s’avérer nécessaire.
Le pronostic dépend également des affections éventuellement associées, notamment le FIV et le FeLV. Ces maladies ne possèdent en effet malheureusement pas de traitement spécifique curatif.
Prévention des tiques du chat
La meilleure prévention contre les tiques consiste à administrer toute l’année des traitements anti-parasitaires spécifiques à votre animal. Il en existe sous plusieurs formes : pipettes, colliers, sprays… Parlez-en avec votre vétérinaire, il pourra vous conseiller le produit le plus adapté à votre chat et à son mode de vie.
Surtout, n’utilisez pas de produits anti-puces ou anti-tiques pour chiens sur votre chat. Certains sont en effet toxiques pour le chat et cela peut s’avérer très graves.