L’obésité est une accumulation excessive de graisses dans l’organisme présentant un risque pour la santé. Elle est considérée comme la forme de malnutrition la plus fréquente chez le chat, 40% d’entre eux seraient en surpoids ou obèses, chiffre en constante augmentation.
Mon chat est-il obèse ?
Le poids idéal d’un chat peut varier selon sa taille et son ossature. Retenez simplement que le poids à l’âge de 1 an sert généralement de référence pour le restant de sa vie.
Pour évaluer précisément le poids idéal par rapport à la taille, il n’existe pas d’indice de masse corporelle comme chez l’Homme ; on parle de score corporel.
Le poids idéal y est défini ainsi :
- Côtes et colonne vertébrale non visibles mais facilement palpables ;
- Ceinture abdominale (taille) évidente ;
- Faible quantité de graisse abdominale.
Un chat est considéré en surpoids lorsque son poids dépasse de 10% le poids corporel idéal (soit 4,400kg pour un poids idéal de 4kg) :
- Côtes et colonne vertébrale palpables avec difficulté ;
- Ceinture abdominale absente ;
- Distension abdominale évidente.
L’état d’obésité chez le chat est atteint lorsque le poids dépasse de 20% le poids corporel idéal (soit 4,800kg pour un poids idéal de 4kg) :
- Dépôts adipeux massifs sur le thorax, la colonne vertébrale et dans l’abdomen ;
- Distension abdominale massive.
Mon chat est-il prédisposé à l’obésité ?
L’obésité est déterminée par de nombreux facteurs, individuels et environnementaux. Parmi les facteurs individuels, on trouve :
- L’âge : les chats entre 5 et 11 ans sont plus touchés, par rapport aux chats plus âgés qui semblent perdre du poids après 11 ans ;
- Le sexe : les mâles sont plus représentés ;
- La stérilisation : c’est une cause majeure d’obésité, elle augmente la prise alimentaire, diminue l‘activité et entraîne des déséquilibres hormonaux favorisant l’accumulation de graisse ;
- L’utilisation de la pilule contraceptive chez les femelles ;
- La race : pour des raisons génétiques les chats croisés sont plus touchés par l’obésité que les chats de race pure, les européens semblent prédisposés.
Ainsi si votre chat est un mâle castré adulte de race européenne, il est davantage prédisposé à être obèse et il va falloir être beaucoup plus attentif à son poids.
Il existe également des facteurs environnementaux à cibler, en lien avec une diminution de l’activité physique et une augmentation de l’apport de calories :
- L’absence d’accès à l’extérieur (chat vivant en appartement ou en maison sans possibilité de sortir) ;
- L’absence de jeux ou d’interactions (avec le propriétaire ou d’autres chats ou chiens) ;
- L’alimentation trop riche (taux de matière grasse sur matière sèche supérieur à 10-14%) ;
- Les restes de table ou les friandises donnés en grande quantité ;
- La prise alimentaire en libre-service : elle peut devenir excessive.
C’est pourquoi le chat vivant en appartement sans accès extérieur et nourri en libre-service, est devenu un candidat idéal à l’obésité !
Que risque mon chat à rester ou à devenir obèse ?
Le surpoids et l’obésité augmentent le risque de développer un certain nombre de maladies :
- Anomalies métaboliques et hormonales : hyperlipidémie, diabète, insulinorésistance…
- Troubles orthopédiques : boiteries, arthrose…
- Troubles cutanés : maladies de peau et difficultés à se toiletter…
- Affections de la cavité buccale
- Troubles cardio-respiratoires : hypertension, asthme, intolérance à l’effort et à la chaleur…
- Troubles digestifs : diarrhée… – Cancers : adénocarcinomes, fibrosarcomes…
- Troubles urinaires : cristaux urinaires, inflammation de la vessie…
- Augmentation du risque anesthésique et moindre résistance aux infections
Il faut considérer l’obésité comme une véritable maladie, qui diminue considérablement le bien-être du chat ainsi que son espérance de vie.
Comment mon chat peut-il retrouver ou conserver son poids idéal ?
La prise de poids résulte d’un déséquilibre entre les calories ingérées et la dépense énergétique. Il va donc falloir équilibrer tout ça :
Commencez par faire bouger votre chat !
Le chat ressent le besoin physiologique de chasse, son activité substitutive est le jeu. Ce comportement de jeu s’exprime plus volontiers chez le jeune et mais il est nécessaire tout au long de la vie. Pour initier une activité de jeu régulière, le mieux est de commencer avec de courtes sessions de quelques minutes par jour pour accoutumer le chat à cette activité. Petit à petit, il suffit d’augmenter la durée et l’intensité des sessions.
Les magasins regorgent de jouets pour chats. Privilégiez les jouets qui ont un mouvement rapide et imprévisible (jouets accrochés à une perche ou lasers), ceux qui émettent un son aigu (ils vont imiter le bruit d’une proie traquée), ceux qui simulent une proie de petite taille, ou enfin ceux qui procurent une récompense d’ordre alimentaire (jouets creux remplis de quelques croquettes que vous réduirez de sa ration journalière).
Ensuite, alimentez votre chat autrement !
- Privilégiez un aliment pour chats stérilisés si c’est le cas, plus riche en fibres et en protéines, limité en glucides et pauvre en lipides. Certains aliments sont enrichis en L-carnitine pour la perte de poids, demandez conseil à votre vétérinaire
- Respectez les quantités indiquées et peser l’aliment avec une balance de cuisine car les verres doseurs ne sont pas assez précis
- Diviser la ration quotidienne en 3-4 repas par jour, plutôt que d’offrir un seul repas – Éviter les friandises ou les restes de table
- Informez tous les membres de la famille (et voisins !) pour éviter de dépasser sa ration quotidienne
- Changer régulièrement la place de la gamelle ou disposez plusieurs gamelles dans la maison pour qu’il « parte à la chasse » aux croquettes
- Encourager les activités récompensées : ne donner le repas que lorsqu’il a joué quelques minutes par exemple
- S’il fouille ou réclame, ne pas lui offrir d’aliment mais encourager le jeu. Ceci le distrait et augmente en même temps sa dépense énergétique. Sachez que lorsque votre chat miaule ce n’est pas toujours pour réclamer à manger, mais parfois c’est simplement pour avoir une caresse ou un câlin.